mardi 16 février 2010


Très difficile de savoir par où commencer. Je viens de passer ce qui est probablement un des meilleurs weekends de ma vie, ou rien que ça. Mardi Gras à la Nouvelle Orléans c'est une pure folie. Ce chapitre comporte de fortes références à la consommation d'alcool, vous m'en voudrez pas hein, il faut bien que jeunesse se fasse !
Mais j'y reviendrais plus tard.

Commençons par le Super Bowl qui a eu lieu le weekend dernier. Pour une nation où le Football Américain est plus qu'une religion, autant vous dire que c'est un peu comme le retour du petit Jésus volume 2.
La grande tradition veut qu'on se rejoigne quelque part, de préférence un endroit avec une bonne grosse télé HD, qu'on amène de quoi alimenter un régiment de légionnaire en bière, et qu'on cuisine toute l'après midi.
Donc ça vous donne un peu une idée de l'ambiance bon enfant. On s'est donc réunis à la maison d'une amie où on a passé l'après midi à "pregame" (comprendre se préparer au match en buvant des bières), et cuisiner, et bien sûr mettre ESPN pour avoir le droit à tous les reportages et commentaires d'avant match, un peu comme une finale de coupe du monde de foot.
Les participants cette année étaient les Colts d'Indianapolis et les Saints de New Orleans. Il s'agissait de la première apparition des Saints en finale du Super Bowl, ils emportaient donc la sympathie de la plupart des gens, qui assimilent encore la ville au désastre Katrina. Un peu comme si Tchernobil se mettait au football et finissait en finale de la ligue des champions.
Bref, je supportais personnellement New Orleans parce qu'il faut bien l'avouer, c'est une ville Française à riche culture Créole, et puis le symbole de l'équipe est la fleur de lys Française, un peu de chauvinisme de temps en temps ça fait du bien.

Etonnement, et c'est là qu'on voit que la manipulation médiatique atteint son paroxysme, les pubs sont tout autant attendus que le match. En effet, pour un événement suivi par des centaines de millions d'Américain, le prix de diffusion atteint les centaines de millions de dollars pour un spot publicitaire. Donc les grosses enseignes rivalisent d'originalité pour la création de leur promotion, et il faut bien avouer que les pubs sont excellentes pour la plupart du temps.....mais ça reste de la pub hein, laissez mon cerveau tranquille, et redonnez moi une bière. Petit clin d'oeil à la France avec la nouvelle pub google, trouvez là sur Youtube elle vaut le détour (oui j'ai compris que c'était un spot Français quand la moitié des gens présents ont commencés à crier mon nom pour que je vienne assister à l'étendue de l'amour Américain pour la France, ou pas). L'évenement publicitaire donne même lieux à un site conçu exclusivement pour les spots, et à de nombreuses chaînes différentes sur Youtube. Si vous voulez un petit aperçu des pubs diffusés pendant le super bowl rendez vous sur http://www.superbowl-commercials.org. Je promets ne pas avoir été soudoyé par aucune compagnie publicitaire.
La mi temps donne lieu au show du half-time tout autant attendu que le match. Une scène gigantesque est montée au milieu du stade avec effets pyrotechniques et tout ce qui va bien, cette année The Who's étaient à l'honneur avec un concert d'une quinzaine de minutes.

Au bout d'un match qu'au final peux d'entres nous se souviennent entièrement (je leur avais pourtant dit qu'attaquer l'apéro à 13h00 était une mauvaise idée, le match étant à 19h00), les Saints l'emportent après une magnifique interception de Henderson dans le 4th quarter (oui, des gens se sont mis à pleurer, pour de vrai), 31 à 17.

On savait bien que le weekend d'après Mardi Gras était célébré à la Nouvelle Orléans, et avec la victoire des Saints, tout le monde a compris que c'était l'endroit où il fallait être. Un petit élan d'émotion m'a fait lever de ma chaise pour lancer un beau "God I wish I could to go to New Orleans next weekend". Et bien petit Jésus m'a apparemment entendu, puisqu'une amie présente dans l'assemblée avait un ami habitant là bas.
C'était décidé, on allait s'y rendre le weekend prochain.

Bon, les Américains prononcent Mardi Gras avec leur mignon accent (en fait non c'est dégueulasse) pour faire honneur à la fête traditionnelle Française. New Orleans se trouve en Louisiane, ancienne colonie Française dans les premières périodes coloniales Américaine, la ville a gardé une forte influence Française, et un dialecte Creole/Français est encore parlé par certaines personnes. Petite indication : le French Quarter est l'endroit le plus agité de la ville, avec les meilleurs bars et divers clubs.

Un Road trip vers Nola (surnom de New Orleans), c'est 11 heures de route, 1 paquet de cigarette, 7 CDs gravés, 2 packs de bière, un accident de voiture (oui, la région entre Alabama et la Louisiane est connue pour ses routes gelées la nuit, on y a pas manqué avec un magnifique dérapage non contrôlé qui nous a mené directement sur la barrière de sécurité, heureusement plus de peur que de mal), et un peu trop de McDonald.
On a passé le weekend dans une Fraternity House. Petite explication, dans les grosses universités Américaines, on trouve de nombreuses fraternités et sororités, destinés principalement à avoir un groupe d'amis avec qui on peut socialiser et par lequel on rencontre du monde (ah, et en rejoignant une d'entre elles on a aussi le droit à l'alcool gratuit et la fête tous les soirs, mais bon c'est secondaire non?). La plupart de ces fraternités ont leur propre maison (généralement immense) où les frères/soeurs vivent entre eux, les membres payent une certaine somme en début d'année à l'association qui fournit ensuite le logement, les frais divers reliés à l'adhérence, et encore une fois tout ce qui est alcool.
Donc on a passé le weekend dans une de ces fameuses maisons, et bon autant vous dire qu'ils rigolent pas trop. Je me suis senti petit joueur face à la plupart des frères, qui ne doivent pas réellement savoir ce qu'est le monde quand on est sobre.

Arrivée le vendredi soir à 2 heures du matin, acceuilli par un pack de 40 bières, 10 minutes après et le temps de déposer nos affaires, on s'est retrouvé à l'arrière d'un pick up en direction de Bourbon Street (j'ai honnêtement pas tout suivi, mais ça restait monumentale).
Voilà pourquoi j'aime par dessus tout Nola : étant une des villes les plus libérales des USA, il est autorisé de consommer de l'alcool en lieu public, à toute heure de la journée. Imaginez la scène : 8 personnes à l'arrière d'un pick up, hurlant en buvant de la bière et en faisant monter d'autres personnes toutes les 10 minutes. Dans n'importe quel autre état, et même en France on aurait tous certainement pris une balle dans la tête. Mais non, pas à Nola. Les voitures de police regardent d'un air serein les gens se biturer sans broncher. Tu as 15 ans et tu ne peux pas boire légalement ? Et bien à Nola tu peux même aller danser avec les flics une bouteille de jack à la main.
On a donc fait quelques bars (et oui, quelqu'un m'a donné une carte identité périmée, et honnêtement les videurs c'est un peu comme les flics, ils en on un peu rien à carrer tant que t'as quelque chose à leur montrer), avant de finir dans le french quarter où le pick up s'est improvisé en dance floor à 7 heures du matin. Bonne première nuit. Mais ça n'avait honnêtement rien à voir avec la suite.

Lever le lendemain à 11 heures pour attaquer les festivités journalières. L'évenement principal du Mardi Gras sont les parades disséminés un peu partout dans la ville.
Vers 2 heures on s'est donc rendu à une des grosses parades, où la fraternité avait un stand avec à peu près 7 barriques de bières. Ca vous donne une idée de l'ambiance. Des milliers de personnes se retrouvent le long de l'avenue en attendant la parade, et en profitent pour boire et faire la fête. La parade dure à peu près une heure, où des chars immenses défilent en lançant des cadeaux à la foule. L'objet principal est le collier de perles (plastique hein) multicolores que les chars lancent à la foule, symbole du Mardi gras. Le but étant d'en récoler le principal pour avoir l'air fresh. Après 4 heures près des bariques, une 20aine de colliers autour du coup et des verres à shot prêts à être remplis, on s'est dirigé vers Bourbon Street dans le French Quarter. De la folie. Des milliers de personnes dansant dans la rue et partageant leur alcool, encore une fois, la police ne bronche pas. D'ailleurs, la seule raison pour laquelle on peut être arrêté à Nola c'est d'uriner en public, où de se battre, et oui. En 3 jours j'ai vu qu'une seule personne se faire arrêter, pas comme une féria Française quoi.
La tradition veut que les filles montrent leurs seins pour récolter plus de colliers et se faire offrir différents cadeaux lancés depuis les balcons des maisons longeant les avenues principales. Beau paysage.
Petite présence des activistes religieux qui ont fait tentative de présence à l'entrée de Bourbon Street, avec des pancartes immenses et hurlant à la foule qu'avec l'alcool, les drogues et la fornication on finira tous en enfer. Tant pis, ça valait le coup.

La Nouvelle Orléans me rappelle énormément la Réunion au niveau de l'architecture et du style colonial des maisons, notamment le quartier français. Il me serait difficile de passer outre le "WHO DAT" que des centaines de personnes criaient toutes les minutes. Il s'agit de la devise de New Orleans et des Saints, alors autant vous dire qu'après la victoire au Super Bowl il fallait s'y habituer. Les gens sont réunis partout où ils le peuvent et font la fête, que ce soit dans les rues bondées, l'arrière d'un pick up, les balcons des maisons, les monuments, les squares, des drapeaux de Nola flottent, l'alcool coule à flot, il fait beau et chaud, tout le monde est chaleureux et amical, décors idyllique.

Le soir on s'est rendu dans le club le plus réputé de la ville, pour voir MSTRKRFT. Autant vous dire que j'avais hâte. Et puis je me suis pas trompé, les Américains savent faire la fête. On a pris peur en début de soirée avec un intérieur bondé de monde, mais très vite les dirigeants ont ouverts la salle extérieure. J'aurais aimé prendre des photos (je n'en ai d'ailleurs pris aucune, trop de monde, et puis il faut choisir, une bière dans la main ou l'appareil!). Jardin extérieur entre 4 buildings immense, avec écran géant retransmettant l'image des DJs à l'intérieur du club et système son tout aussi puissant. Je suis généralement peu attiré par les clubs, mais là, c'était de la folie. Bon, il faut bien dire qu'avec les centaines de bouteilles d'eau consommées dans la soirée, on a vite compris que les gens ne tournaient pas qu'à l'alcool mais cherchaient une solution hydratante pour la drogue consommée. Qu'importe, une ambiance survoltée avec un MSTRKRFT d'excellente qualité.
Deux membres de la fraternité et moi ont terminés la soirée à 6 heures du matin dans un bar, avant de rentrer finir la vodka et aller se coucher.

Lendemain, lever 13h00 et direction la parade où la fraternité avait installée un autre stand (bien sûr). Ce fut une longguuuee journée, et une encore plus longue nuit. Je vais être honnête, après les margaritas et mon premier Keg Stand (on vous attrape par les jambes, vous place la tête au dessus du tonneau de bière, vous prenez le tuyau dans votre bouche et vous tenez le plus longtemps) la soirée était partie pour être de qualité.
La parade était encore plus déjantée avec la présence de l'équipe de football et le fameux Quaterback Brees dans un des chars.
Vers les 9 heures et la fin de la parade on s'est rendu dans le premier bar de la soirée. On a remontée l'avenue par laquelle la parade est passée, un désastre. Des sachets plastiques de partout, des milliers de colliers par terre, des canettes de bières, bref un ouragan. C'est à ce moment là que j'ai compris comment la ville nettoie. Trois cars de prisonniers du pénitencier local s'est rendu sur place et des centaines de prisonniers en combinaison orange encadrés par la police commençaient à nettoyer les rues. Un contraste intéressant.
Le reste de la soirée est honnêtement un peu floue, on a fait 3 ou 4 bars avec des ambiances différentes (Français, partez aux USA, vous épouserez une Américaine dans les mois qui suivent) mais tout aussi déjantés. Mardi Gras est honnêtement une invitation à la fête pendant un temps où tout le monde se lâche dans conditions.
Fin de soirée à Bourbon Street avec 2 autres survivants de la soirée, la plupart de nos amis n'ayant pas passer la barre des 2 heures du matin, en même temps les shots de whisky offerts par les demoiselles n'aident pas vraiment. Mais vu qu'on est des gens bien on place les épaves dans un taxi en direction de la maison. Bon un d'entre eux a été oubliée et s'est réveillé dans un buisson le lendemain, dommage.
Donc Bourbon Street vers les 5 heures du matin, conversation avec les activistes religieux encore présents, concours de Chug avec des inconnus, beaucoup de noms prononcés en Français (ça m'a valu une crêpe gratuite, j'adore ma langue), encore quelques boissons, un piano bar où on ne nous a pas laissé chanter (pas étonnant), et direction la fraternity house pour finir ce Mardi Gras.

Les mots sont introuvables pour décrire ce weekend, les gens rencontrés, le bon temps passé et l'ambiance incroyable de la ville.

Je finirais donc ce numéro alcoolisé par la devise du Mardi gras inspiré du Créole local:

Laissez les bons temps rouler !

dimanche 31 janvier 2010





Et bien voilà, retour à la case Maryville après 1 mois et demi de vadrouille diverse.
Je vais reprendre mon activité blogesque comme au semestre dernier pour donner un peu des nouvelles et puis pour vous faire perdre 5 minutes de votre journée.

Reprenons donc là où je me suis arrêté : la fin du dernier semestre s'est bien déroulé (merci aderral), les examens c'est quand même bien intense. On pourrait comparer ça à une bonne course du 100 mètres pour la plupart des étudiants. "Ah bah ouais merde j'ai 4 essais, un dossier de recherche et 3 examens dans une semaine", autant vous dire que ça fait le bonheur des Coffee Shop locaux, des dealers, et certainement pas celui de la pauvre dame qui est de garde à la Bibliothèque pour la nuit, à regarder les étudiants affolés (bon pas trop quand même) essayer de réussir leur future. Petite note pour le futur, NON un mug de café/whisky n'aide pas à mieux passer l'aprèm pour réviser, ils ont vraiment des idées de merde ces Irlandais.
Bref, donc après avoir complété ma dose de travail semestriel, j'en ai profité pour rentrer en France hein, bah ouais ça commençait à me manquer. La suite vous la connaissez plus ou moins, soirées, amis, famille, remplissage d'estomac (on ne précisera pas la qualité de l'élément remplisseur, je rigole, alcool beaucoup, et bonne bouffe Française encore plus). Je tenais d'ailleurs à remercier toutes les personnes qui m'ont accueillis pendant ma période Roumaine en France, c'était bien sympa de pouvoir voir tout le monde, bon je me serais passé du "Ouais va niquer ta mère le chauffeur" avec l'accent marseillais dans le bus qui m'a amené à Saint Charles, littéralement 15 minutes après mon retour, mais bon au moins je savais que j'étais revenu !

Je suis donc reparti le 1er janvier exactement. Alors encore une chose que je me permets de préciser. Ok le 1er Janvier c'est pas cher parce que personne prend l'avion, mais y'a bien une raison hein. Le train et l'avion avec la geule du bois du réveillon (ça c'est après le premier vol, parce que dans celui là on est encore ivre) c'est pas vraiment une bonne idée. Enfin on aura bien rigolé avec la blonde.

Lara et moi nous sommes rendu à NYC en premier, rester chez mon amie Vanessa rencontrée au Ranch où j'ai travaillé y'a 2 ans. 5 bons jours à marcher, beaucoup, à avoir froid, beaucoup aussi, et à bien sûr redécouvrir la beauté de la ville. Enfin -10 ça claque un peu quoi, la prochaine fois je mettrais pas de string.
Mais bon ça c'était pas grand chose encore, parce qu'après on a fait Chicago, on est retournés chez mon ami John (qu'encore une fois la plupart d'entres vous connaissent).

Là déjà on passe sur du -15 avec du vent, et une couche de neige à plus tellement savoir où est la route. Mais la chose incroyable à propos de cette ville, c'est que le froid et les rudes conditions font partis du quotidien des gens ici. Malgrès un gel impressionnant et une température bien en dessous du 0, la vie suit son court. Les trains sont chauffés, des radiateurs sont placés un peu partout dans les stations de métros, des tunnels souterrains relis aussi certaines parties de la ville pour ceux qui veulent vraiment pas compatir avec Croc Blanc. On comprend mieux la présence des Starbucks tous les 2 blocks.
Bon à part ça, et généralement comme chacun de mes séjours chez John, je me souviens rarement des fins de soirées, mais on aura quand même certainement bien rigolé (enfin, j'imagine hein.)

Pour finir ce voyage, direction Miami pendant 10 jours. Ah bah ouais on a voulu faire ça bien. Faut dire que ça avait rien à voir avec ce que j'ai pu voir auparavant. Une ville gigantesque au bord de la plage. Autant dire qu'on a été un peu dégouté en arrivant avec les 5 degrés au thermomètre , l'hiver le plus froid depuis 1929 d'après ce que le surfeur habillé limite en combinaison de ski nous a dit à l'arrivé à l'hôtel. Bref, coup de bol, au lieu de la chambre simple réservé, on a eu le droit à un appart 10 personnes gratos. Ok pas de soucis merci, elles sont où les clés?
Miami Beach c'est un peu la folie quoi, quand il a commencé à faire chaud quelques jours après notre arrivée, c'est t-shirt et short dans la rue même en plein hiver, ouais on est passé de 5 degrès à 30 en quelques jours. Que du bonheur hein .
Le clivage hispanique, cubain, et Européen (oui oui, communauté de 40 000 Français là bas, autant vous dire qu'on a bien ri quand on a entendu un mec avec l'accent Jurassien parler en Anglais, un grand moment) est réellement fort. Il est commun dans certains quartiers d'entendre bien plus parler Espagnol qu'Anglais. Petit rappel: les USA n'ont pas de langue officielle...

Et après ça c'était le moment du retour...je suis revenu sur le campus il y'a exactement deux semaines. Rien n'a vraiment changé ici à Maryville. A part que je suis passé des 30 de Miami aux 5 degrès locaux, et à la neige, beaucoup de neige. Et au vent, beaucoup de vent. Et à la pluie aussi, quand il neige pas, mais quand même beaucoup de pluie. Et au soleil....ah bah non en fait.
Bref, on en a profité pour acceuillir une péleté de nouveaux étudiants internationaux, dont deux français, deux camerounais, une Anglaise etc etc..
Première grosse soirée organisée par la confrérie secrète du campus. Oh mon Dieu on sait pas qui est dedans. Ah bah non c'est pas vrai, tout le monde sait, sinon ça leur sert à quoi d'être dans une confrérie à part être cool aux yeux des autres?
Bref, gros chalet loué dans la montagne (au revoir les flics), 3 étages, beaucoup de mètres carrés, beaucoup de bière et de monde. Bonne soirée quoi.

Ah, le nouveau Clayton Center of Arts (comprendre auditorium/théâtre + salles de cours) a enfin ouvert sur le campus après une ou deux années de construction. J'ai été honnêtement bluffé. Maryville est une école privée d'arts libéraux. Alors il fallait bien un bâtiment qui claque et on peut pratiquer l'art dans toute sa beauté (ou laideur parfois).
Le bâtiment est immense (plus grand que le nouveau bâtiment de la fac d'Avignon, pour vous donner une idée, et si vous êtes pas d'Avignon, bah tant pis pour vous), composé d'un grand amphithéâtre de la taille d'un opéra en France, scène et matériel high tech. A côté de ça multitude de salles diverses pour les cours d'arts et de musiques.
Le second bâtiment, où je pratique d'ailleurs mon cours de photo, est réservé à d'autres sciences / arts, comme la photographie donc. Nouveaux locaux entièrement neufs, une chambre noir parmis les meilleurs aux USA, des centaines de milliers d'euros de matériel répartis entre les différentes salles. Bref ils ont pas vraiment rigolés sur ce coup là.

Au niveau des cours, parce que je suis pas quand même ici que pour boire (beaucoup), manger (mal), et faire la fête. J'ai pris un cours sur la culture Appalachienne aux USA (comprendre montagnes Appalaches qui s'étendent du nord de NYC au Sud profond, en gros étude de la culture du sud des USA, musique, nature, joueurs de banjo édentés etc.), un séminaire sur l'histoire Afro-Américaine, un cours de civilisation mondiale, et un cours de photographie, qui inclue multitude de projets photos à réaliser tout au long du semestre.

Bref, j'espère qu'on va bien rigoler.

mercredi 2 décembre 2009



Thanksgiving est sans aucun doute mon point de ce premier semestre. Je cherchais l’Amérique, la culture, les traditions, les clichés familiaux et les quartiers à la « Maman j’ai raté L’Avion » (Ahhhh M6 et ces films de Noël), j’ai tout trouvé en Decatur, Alabama chez la famille Warner.

Petit point historique rapide (sinon c’est pas drôle) : Thanksgiving célèbre l’arrivée de la première expédition de « pilgrims » (pionniers) qui ont établis la première vraie colonie Américaine, naviguant d’Angleterre à Plymouth, Massachussetts, à bord du très fameux Mayflower.
Cette fête nationale, qui est autant voir plus importante que Noël, est consacrée aux réunions familiales et à l’échange de « remerciements » (d’où le Thanksgiving) , où on se montre reconnaissant envers ces ancêtres qui ont permis la création des USA et l’immigration hispanique post 1980 (parler Espagnol aux USA est plus que bonus, on trouve beaucoup de chaînes de télés dans la langue ainsi que des publicités un peu partout. Oh et Indien si vous voulez prendre un taxi ou acheter un pack à la station essence). On mange d’ailleurs la dinde car elle faisait partie des premiers animaux comestibles trouvés sur place.
C’est donc un « big deal » ici, les vacances sont généralement rares, mais il est commun de prendre quelques jours de congés pour Thanksgiving afin de se réunir en famille. Et généralement il s’agit pas des 6 heures de trajet Avignon-Paris mais plutôt des 5 jours de bagnole entre New York et Los Angeles. La plupart des institutions et des magasins (non je déconne c’est toujours ouvert 24/24, on ferait quoi sans Walmart ?) ferment pour 5 jours, du mercredi au dimanche, et tout le monde prend la route ou l’avion.

Bref, notre joyeuse équipe était composée d’une Coréenne, une Ouzbékistanaise, un Hollandais, un Vénézuelien (j’ai un doute sur l’orthographe, mais ça va pas me tuer), un Français (mais qui est ce donc ?) et notre ami Américain, Matt, dont la mère était bien contente d’organiser un sommet des Nations Unies en son domicile.

Le break commençait le Mardi, 12h00, autant vous dire qu’à 12h15 on avait décarré.

Il faut compter à peu près 4 heures de route entre Knoxville et Decatur, dans le nord de l’Alabama. On me prend pas pour un con deux fois, et cette fois c’est pas moi qui me suis tapé le trajet à côté de la vitre cassée (cf. la voyage à Chicago et le billet précédent). Petit point intéressant, les feux d’artifice sont interdits dans l’état du Tennessee, ne me demandez pas pourquoi, par contre il est autorisé d’abattre n’importe quel arbre qui n’est pas une propriété privée ou fédérale, bref. On trouve alors à la frontière entre le Tennessee et l’Alabama des dizaines de magasins vendant le produit, l’autoroute est bordée de panneaux lumineux et flashant ventant les mérites explosifs de chaque produits, jolie image.

Quelques petites chansons, des cigarettes et des jeux débiles et nous voilà arrivés en Alabama. Les Warner font partis de ces gens très rares avec le cœur sur le main, et une hospitalité hors du commun. Tout nous a été proposé, nous n’avons payé pour rien, on se sentait à la maison, et c’est bien ce qu’ils voulaient. Encore une fois cliché très appréciable de la parfaite maisonnée Américaine, le drapeau sur le perron, l’intérieur cossu et la moquette partout, très relaxant.

Lendemain midi, repas dans un des 10 meilleures Barbecue Diner du pays. Bienvenue en Alabama, de la country dans le restaurant, des casquettes et des vêtements couleur camouflage. Le résultat était délicieux par contre, une énorme pomme de terre ouverte en deux avec à l’intérieur différents types de fromage et du bœuf, beaucoup.
On en a ensuite profité pour s’arrêter au supermarché acheter tout ce qu’il fallait pour le lendemain. La tradition pour Thanksgiving veut que chaque personne cuisine quelque chose et participe au diner, donc l’idée était que chacun de nous cuisine quelque chose de notre pays. Bon j’ai choisi les crêpes, pas bien dur vous me direz mais tout le monde a « kiffé sa race ».
On a eu affaire à la bonne tradition Américaine des parties de foot dehors, ou de frisbee, avec la mère qui nous apporte des snacks et des boissons, et qui prend des photos. La famille a une importance démesurée ici. L’ambiance est chaleureuse, accueillante et traditionnelle. Les films ne mentent pas, c’est bien ça l’amérique.

Le jour J est arrivé le lendemain, levé 8 heures pour commencer la préparation de la Dinde et de tous les plats (note pour le prochain, ne pas se réveiller avec une gueule de bois). Toute la journée était donc consacrée à la réunion familiale (oui encore et toujours) avec les habituels jeux et prises de photos.
Je n’ai très certainement jamais autant mangé de ma vie, la photo le prouve. Chaque étudiant international a cuisiné un repas de son propre pays. J’ai frisé l’orgasme avec une crêpe au nutella.

Le lendemain, on en a profité pour aller visiter le musée de la Nasa dans une ville proche, qui était la base de construction pour la plupart des fusées des missions Appollo, en particulier celle d’Armstrong.

J’ai découvert l’Alabama et les traditions profondes Américaines avec succés le lendemain. Tout le monde s’est levé, et on est s’est rendu chez un cultivateur de sapins européens (parce que les Américains ils sont moches, normal.). De là ils nous fournissent une scie et on s’aventure parmi la plantation pour trouver et couper notre propre arbre de Noël. Sympa comme moment.
Et hop, 30 minutes de voiture plus tard à travers les champs et forêts vertes de l’état, et on se retrouve dans un endroit au film « Le village » (pour ceux qui l’ont vu, sinon c’est pas grave, vous avez rien manqué), dans une communauté Amish. Et oui ils sont bien réels, les petites filles jouent au cerceau dans le jardin en portant des robes 18ème et des foulards pour cacher leurs cheveux. A la Mami Nova quoi.
L’attraction locale est la pâtisserie traditionnelle qui fournit quantités de produits organiques, et honnêtement, c’est vraiment bon. Après s’être fait bénir par la caissière (merci je me suis senti plus pure quand je me suis attaqué au kilo de chocolat), on est reparti pour la maison.
Petit CD de chants de Noël (oui Maman y’a pas que toi qui fait péter le classique chaque année), 3 sapins (un dehors, et deux dedans au cas où t’ai pas compris que c’était Noël), 5 boîtes de décorations et 2 boules cassées plus tard (cela s’applique tant à l’objet qu’à l’organe masculin), la maison est décorée selon la parfaite petite tradition américaine.

Enfin bref, ce Thanksgiving était magique et m’a fourni certainement le meilleur souvenir Américain que j’ai eu pour l’instant (excepté la bière à 1 dollar et les shots de tequilla à 2 dollars dans un bar New-Yorkays, mais bizarrement je m’en souviens pas très bien).

Maintenant c’est la semaine suicide, 3 DMS et 3 examens finaux, donc les aventures chocolatée s’arrêtent pour ce semestre.

Je garde de ce premier semestre (qui s’achève mercredi prochain) un bon souvenir. Beaucoup de travail, pas mal de voyages, de belles rencontres et des litres de bières. Même si ils pourront certainement pas lire ça (faut dire que le Français c'est pas évident comme langue hein), je suis reconnaissant envers tous ceux qui ont fait preuve d'une hospitalité et d'une générosité incroyable à mon égard.

Ce sera le dernier billet pour cette année, et je vous donne rendez vous pour de nouvelles aventures Américaines en Janvier, avec entre autre un road trip de Chicago à Los Angeles, en compagnie d'une petite blonde que la plupart d'entre vous connaissent bien.

Merci les USA !

lundi 16 novembre 2009








Mes excuses pour ne pas avoir bloggé plus tôt, les 3 dernières semaines ont étés bien remplies et fortes en moment Nutella.

Alors premièrement, Halloween. C’est bel et bien un grand événement ici, et une fête célébrée en grande partie par toute la famille (sauf le soir quand les étudiants attaquent les breuvages). Le vendredi soir on s’est rendu à une première house party, et donc je confirme ce qui a été dit précédemment, les costumes c’est pas vraiment le délire « ouh ça fait peur », mais plutôt « ouh c’est court ».

J’ai eu la chance d’expérimenter le fameux « trick or treat », à savoir qu’on se rend de maison en maison costumé, pour réclamer des calories. C’était plutôt sympa, les gens sont vraiment impliqués dans la décoration de la maison et dans leur propre costume, la première maison on a été reçu par des gens cachés sous un banc pour effrayer les enfants (à noter –ce genre de blague ne marche plus que moyennement quand on dépasse les 20 ans), déguisés en serial killer et nous ont poursuivis dans la rue pour nous faire peur pendant 5 mn, la petite maison dans la prairie quoi. Après quelques maisons et des conversations bien intéressantes, surtout quand chacun d’entre nous se sont fait passés pour des étrangers pour fournir une raison à pourquoi des gens de la vingtaine portent des costumes ridicules et font le tour du quartier avec un pack de bière, nous somme retournés sur le campus.

Le soir c’était la fameuse Cabin Party que tout le monde attendait. Il faut comprendre Cabin Party par une maison louée dans la montagne (aucun soucis de voisinage et de police…..à priori) avec assez d’espace pour accueillir une grosse soirée. Il devait y’avoir une 50aine de personnes, avec assez d’alcool pour abreuver un régiment de Légionnaire. Plein de costumes, de SM à Top Gun en passant par le petit chaperon rouge. Un jacuzzi extérieur, un intérieur, deux étages, un sous-sol…..bon vous devinerez qu’il y’avait de quoi faire. Le lendemain fut gracieux.

Le week end d’après Jacquelyn (étudiante Irlandaise) et moi avons trouvé un deal pour partir à Washington pour 300 dollars, incluant billets d’avions et deux nuits à l’hôtel. Autant dire qu’on a pas hésité bien longtemps. On n’avait aucune idée de quoi faire pendant le week end, d’où aller, d’où se trouver l’hôtel, mais bon c’est l’aventure hein !
Après 1h30 d’avion, du métro et du taxi Indien on arrive à l’hôtel qui se révèle être incroyable pour le prix ridicule qu’on a payé (le prix de base était 350 dollars la nuit). Quand on est jeune et fauché on a pas besoin de manger, un pack de bière fera l’affaire pour la première nuit (cf la photo de mon album Washington).
Washington se révèle être une très belle ville, avec un héritage culturel impressionnant. Les monuments sont impressionnants et couvrent la majeure partie du centre.

J’espère ne pas faire de déçus en précisant que la Maison Blanche est ridiculeusement petite et n’offre en aucun l’attraction principale de la ville. Surtout après Obama et la paranoïa générale d’un assassinat (pour peu qu’un bon Redneck d’Alabama se sente pris de torpeur et décide de mettre son flingue à usage), il est impossible d’approcher l’entrée principale de la Maison Blanche sur bien 500 mètres. Barrières, contrôles de sécurité, flics partout (snipers sur le toit). Moi qui voulais ma petite photo de l’Obama family jouant avec le chien familial, je peux repasser quand le prochain Président sera blanc.
Tiens anecdote marrante, j’ai discuté rapidement avec le journaliste de TF1 qui était avec son équipe derrière la Maison Blanche, prenant des prises pour le 20 heure qui était « dans moins d’une heure, oh mon dieu on va jamais y’arriver, dépêche Gilberte prends des plans, ça va mon costume là ? ». Ca paraissait plus amateur qu’autre chose à vrai dire.

La ville est encore plus impressionnante de nuit quand tout est illuminé, et la ville se réveille au son des matchs de Hockey, parce qu’honnêtement la journée à part voir des flics et des touristes on se demandait où étaient les habitants.
Le lendemain, puisqu’on a des idées débiles on a cherché la maison du film « l’Exorciste » pendant une heure avant de la trouver et de rester 1 mn devant, bravo.
On a terminé avec le Pentagone qui est très certainement l’un des bâtiments le plus protégé dans le monde, bon rien de bien spécial à signaler hein , c’est marron ça a la forme d’un Pentagone et c’est grand (oh et y’a plein de militaires).

Bon et puisque les voyages forment la jeunesse, on a eu l’opportunité de partir à Atlanta le week end dernier, qui est uniquement à 3h30 de voiture.
La ville est relativement Ghetto, et j’ai moyennement aimé, mais il y’a quand même des quartiers sympas. Et honnêtement ça reste magnifique de nuit si on se poste dans les bons endroits (comme le parc et le complexe immense construit pour les JO).
Oh j’ai aussi fait le musée Coca-Cola, si vous ressortez sans avoir un gros logo COCA inscrit dans le crâne, et sans l’envie de consommer 4 litres sur le champ, alors vous êtes fort, vous avez résisté au but principal du musée aka –Coca Cola rend le monde plus heureux, on est gentil, pas trop méchant, et surtout oubliez pas votre bouteille en sortant hein !

Jeudi mon équipe se rend en finale du tournoi de foot du College, avec un peu de chance on va gagner et chopper le super t-shirt collector qui fera bien dans ma garde-robe.

Plus qu’une semaine avant Thanksgiving Break, j’ai envie de dire « DEAR LORD » quand on a eu que 3 jours de vacances depuis Août. Enfin on s’emballe pas, Thanksgiving break c’est uniquement 5 jours. Quelqu’un a un flingue ?
Blague à part je me rend en Alabama chez un ami, ça promet d’être fort en moment Américain.

La semaine dernière était horrible niveau boulot, un débat, et deux essais à rendre. Je m’en suis sorti (j’ai quand même perdu un doigt dans l’histoire), et vais maintenant profiter de cette semaine qui s’annonce déjà plus relaxante. Non je déconne j’ai un autre débat et un autre essai à rendre. Haha j’adore la fac aux USA .

dimanche 25 octobre 2009


Je dois bien avouer que la nourriture ici commence un peu à me taper sur le système. Il y’a tellement de différences avec un modèle Européen que je ne sais même pas par où commencer, pourtant je dois bien avouer que j’y ai réfléchi pendant 2 semaines pour pouvoir pondre un sujet un minimum intéressant à aborder pour ce billet.

Commençons donc par le déclencheur d’envie : la publicité. Absolument impressionnante, partout, tout le temps. La télé est difficilement regardable en sachant qu’il faut se taper des coupures pub toutes les 10-15 mn. Qu’est ce qu’on trouve majoritairement ? Bon en tête les pubs pour médicaments et pilules stimulantes (vous savez le genre de pub ou un mec en combi bien moulante vous pointe du doigt en disant qu’il faudrait vous bouger le cul du canapé si vous voulez ressembler à l’image qui va suivre, un mec taillé comme un bulldozer. Je n’aborderais néanmoins pas la dose monumentale d’hormones ingérées par la majorité des « sportifs » ici), et puis bien sûr, la bouffe, bien grasse, bien fast-food, bien pas-cher.

De ce que j’ai pu expérimenter et aussi entendre de la bouche de mes confrères Américains, le prix pour manger fast-food est risible. Petit exemple pour vous mettre dans le bain : un gros taco chez notre pote « Taco Bell » coute 89 cents. Donc genre 60 centimes d’euros à peu près. Pour quelque chose de la taille d’un Kebab Place Pie on paye genre 4 euros 50 de moins. Ca vous donne une idée du prix et de la facilité de se gaver. Petit détour chez Walmart (malheureusement c’est la seule référence abordable que je peux trouver) au rayon primeurs ou nourriture potable, et là les prix n’ont rien à voir, une différence assez notable pour les produits de qualité avec ce qu’on peut trouver chez nous.

Alors on en vient à une conclusion assez simple : Manger mal (mais plus) coûte BIEN moins cher que manger sainement (mais moins).

Ca me permet aussi de rebondir sur la qualité de cette nourriture. Je n’ai pas vraiment envie d’aller visiter les usines où sont fabriqués tous ces soi-disant « délicieux » produits. J’ai le sentiment que j’ai beau manger et manger, et bien ça je ne suis pas repu (je fais péter le vocabulaire un peu). J’ai alors demandé pourquoi (avec une petite voix mélancolique) à un de mes amis ici qui m’a assuré que c’était bien commun, on mange plus, et encore, on a encore faim, bon on remange, puis après 5 mcdo peut être qu’on peut s’arrêter.
Ca me paraît bien étrange, j’avais l’impression en France de manger moins mais d’être pourtant mieux « nourri ». Ici je mange plus, mais ai perdu du poids. Chercher l’erreur.

Les conséquences évidentes : surpoids, manques nutritifs évidents, et aussi et bien sûr, une sale acné. Ouais j’ai l’impression d’être revenu au lycée où tout le monde compare la marque de calculatrice qu’on a à la place de la tronche. Etonnant de trouver des gens de la vingtaine ou même des adultes avec une acné impressionnante. La cause ? La malbouffe. Le coca les frites les hamburgers et les glaces. Bon j’ai faim maintenant, vous voyez je me suis fait manipulé.

Quelque chose d’intéressant aussi. La corpulence complètement différente des Américains (je parle des hommes) si on la compare avec nos homologues Français. Ils sont grands, et massifs. A 18 ans on dirait qu’ils en ont 25. J’ai l’impression d’être un anorexique au milieu d’une marée de footballeurs américains. Embarrassant hein. Mais pourquoi ? La quantité impressionnante de nourriture ingérée et bien sûr de viande (merci Ronald). Je ne me base pas sur mes propres hallucinations mais sur un débat auquel j’ai assisté récemment.

Et hop, telle une équation (tout le monde sait que j’aime les maths, j’en rêve jour et nuit), on rebondit sur un autre sujet. La santé et l’assurance maladie.
Le grand sujet en ce moment aux USA est si il faut ou non réformer le système d’assurance maladie (OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII), et si oui comment, et si non comment on pourrait empêcher les pauvres de claquer. Comme l’affirme ma source Américaine (qui se révèle être un vrai pro-mycountrysucks), les USA abordent un grand sujet, une grande problématique l’un après l’autre. Et en ce moment on est dans la période « Healthcare ».
Le sujet est abordé partout, dans les médias, dans les films, dans ton journal quand tu veux juste boire un café et qu’on te raconte pour la 3000ème fois qu’une pauvre dame n’a pas les moyens de s’assurer et va mourir seule dans la neige mangé par ses labradors.
Je ne suis pas un pro niveau analyse de leur système, mais pour faire simple, au contraire de la France le gouvernement ne prend pas en charge tous les frais reliés aux soins santés (sauf dans certains cas extrêmes de pauvretés etc.), et le job est donné à des compagnies privées à qui vous donnez un bras tous les mois et qui sont censés vous protéger selon la formule à laquelle vous avez souscrite, mais au final vous sort la petite clause écris en italique et en police 2 en bas de la page qui annonce qu’il ne vous couvre pas quand vous leur annoncez que vous avez un cancer de la vessie . Bon j’exagère un peu mais c’est bien le centre du débat un peu, injustice pleurs et Barack Obama.

Alors ma question est la suivante : pourquoi dans un pays où la protection de la santé est si importante quand on considère le coût élevé des assurances etc., le niveau de malbouffe est juste impressionnant ? (vous avez 4 heures, on ne copie pas et on sort pas pour aller aux toilettes et pomper).

Bon je m’égare un peu, voir beaucoup, mais le sujet porte tellement à confusion et est tellement à mon goût scandaleux que ça part dans tous les sens, mais c’est mon blog après tout hein. En tout cas je n’ai jamais été aussi heureux d’être Français quand je réalise tout ce que nous épargne notre gouvernement (merci Sarkozy, non je déconne).

Bon à part ça le week end dernier c’était Homecoming. C’est une fête dans tous le College pendant 1 semaine avec différents événements genre journées costumées ou réunions d’anciens élèves etc. Le principal événement néanmoins est le Samedi, avec une parade en début d’après midi, puis un match de Football Américain. Bon on a perdu encore, mais je vous l’ai déjà dit, on est nul. Et le soir, tadam, une Dance. C’était marrant, j’aurai pu éviter la Sangria avant et les danses YMCA ridicules au milieu de la piste, mais au moins on rigole bien et ça fait des histoires pour mes futures petits enfants. Oh j’ai pas été élu Roi de promotion Junior au fait, j’ai un peu pleuré de déception quand j’ai su que je ne porterais pas la couronne en fourrure.

Bon et ce week-end on a eu des tickets gratuits pour aller au Cirque, oui oui au Cirque. Ca se déroulait dans un des stades géants de UT, celui de basketball. Ouais j’ai bien mentionné dans un stade, Pinder peut se retourner dans sa tombe. Eléphants, lamas, acrobates et farandoles, c’était marrant. Les plus perspicaces imagineront bien sûr ce qu’on a fait juste avant de nous y rendre, mais cette histoire ne plairait pas à ma Maman.

Le Tennessee devient magnifique pendant l’automne, plein de belles couleurs et des forêts transformées….je compte prendre des photos bientôt.

Le week-end prochain c’est Halloween, une grosse soirée est organisée dans une maison louée pour l’occasion. Petite détail sur le choix des costumes : ici on ne porte pas des costumes qui font peur aux enfants, mais c’est plutôt l’occasion de s’habiller (et en particulier pour les filles) en parfaite slut. Je vous laisse effectuer une petite recherche sur la signification de ce mot pour ceux qui ne connaissent pas, et m’en vais regarder un épisode de « Cops ».

Amitié, amour et rastafarai

lundi 12 octobre 2009


Pourquoi les Américains sont si bouchés quand on vient à parler politique ? Il est intéressant de noter que les différences politiques forgent des communautés au cœur même du pays. On ne pourrait pas en France –réellement- différencier un département d’un autre au niveau des idées politiques, ça a changé et change toujours relativement souvent en fonction des gouvernements (bon sauf pour Orange et le FN), il est par contre commun ici d’affilier un état à une appartenance politique, un peu comme une sorte de tradition. Le Tennessee par exemple est considéré comme un état Républicain, et ce depuis la guerre Civile (si je ne me trompe pas).

D’après ce que j’ai pu voir ici et étudier en cours, tout est basé sur une idée d’élites intellectuelles et de richesse. Les Démocrates abordent l’idée du bourgeois artistique qui vit dans une grande ville, le Républicain est plutôt le fermier du Texas qui a réussi.
Les gens sont généralement très réticents en ce qui concerne les débats politiques, et arborent leurs couleurs avec fierté. N’essayez pas de convaincre un Américain du contraire au niveau politique, ça ne marchera pas. Encore une fois j’assimile ça à une idée de tradition, un peu comme si on née Républicain (tradition familiale) et le reste. Cette appartenance et tradition politique forge des communautés qui viennent renforcer le mode de vie communautariste déjà très important aux Etats-Unis. On porte des T-shirts de son parti, des pantalons au couleur de son collège, un hoodie de son église ou de son camp d’été, des stickers à n’en plus finir des différents clubs auxquels on appartient. L’Américain est fier de son appartenance à une communauté et le montre, ce sentiment date t’il de l’époque colonialiste ? Probablement. Mais j’ai pas envie de rentrer dans un débat historique.

J’aime parler de ce pays comme une cohabitation de différentes origines, qu’une réelle culture commune. C’est ce qui fait la richesse de ce pays, c’est cet incroyable amont de différences. J’en viens même à penser que les gens se supportent plus qu’ils ne cohabitent ensemble. L’exemple des quartiers est très certainement le meilleur exemple, non le quartier de Desperate Housewives n’est pas un rêve où un idéal, mais quelque chose de très commun ici. Les gens se rassemblent, vivent en communauté, encore une fois en accordance avec les traditions et coutumes qu’ils abordent. Sans parler de la religion.

La Religion est encore –malheureusement- bien trop mêlée à la Politique. Un candidat ne se proclamant pas Chrétien et prônant la laïcité n’a absolument aucune chance de gagner, il se priverait de la majorité de l’électorat moyen (aucun vote rouge, mais c’est un autre débat). La religion est tellement au centre de tout ici que ça en est impressionnant. Bon je suis pas non plus dans le meilleur état du pays.
J’ai eu la chance de regarder « Religiously », un documentaire sur la Religion aux USA et dans le monde. C’est un excellent documentaire sur la religion (et son absurdité), je vous le recommande.

Parlons un peu des filles, parce que ça vous intéresse hein. Des différences, beaucoup. La Romance n’est pas autant au centre des relations comme on peut le constater en France (hahaha pour certaines filles). Je ne parle pas pour toutes hein , mais ce que j’ai pu observer pour l’instant. La majorité préfèrent s’amuser, je pense au fait que l’étape « College » dans la vie d’un étudiant Américain est souvent assimilé à la partie Fun. Pourquoi s’emmerder dans une « Relationshit ? »
Bizarrement et à l’opposé on trouve des gens près à se marier rapidement (certains le sont à partir de 18 19 ans), et qui espèrent trouver l’amour le plus rapidement possible pour pouvoir se trouver en ménage. Ouais je sais, je comprends pas non plus.

Le week end dernier, c’était Fall Break. Non pas de vacances, juste un week end de 3 jours (wouhou). J’ai saisi l’opportunité pour rendre visite à John à Chicago (que la plupart d’entre vous connaissent déjà). On est parti à 5, montant avec 4 amis et permettant à une autre de visiter ses parents dans l’Illinois. Le Road Trip était vraiment marrant, et j’ai pu avoir une petite vue sur les états du Middle East. Bon 9 heures c’est long quand même, surtout quand je suis assis à côté de la vitre pété et qu’il commence à pleuvoir. Pas de panique un arrêt à WalMart, du carton, une bâche et du scotch et on est reparti.

John vit dans la partie Nord-Ouest de la ville (qui s’étend d’une manière impressionnante, si je ne me trompe pas il s’agit d’un des métropoles qui s’étend le plus au monde) qui est vraiment la belle partie de la ville, beau quartier et pas ghetto du Sud quoi. On a profité la journée pour se balader dans le centre et prendre des photos (que sur Facebook tu trouveras). Bon par contre ils mentaient pas sur Chicago, il fait froid, très froid, j’imagine même pas l’hiver. On s’est baladé dans le quartier de la maison d’Obama, on a pu apercevoir sa cheminé avant qu’un mec en costume au loin nous a fait signe de faire demi-tour . Bon les soirs j’ai pu améliorer mon niveau aux jeux d’alcools, on ne juge pas j’essaye de m’intégrer (finir dans un placard est tout de même une bonne indication de mon état).

On a enfin signé la charte pour le club de football qu’on a crée, grâce à ça on a obtenu un terrain, des créneaux d’entraînement et très certainement bientôt des fonds pour pouvoir obtenir matériel et maillots. Yay.

A part ça, un cliché marrant. J’ai apparemment été nominé parmi les finalistes pour être roi de promotion des Juniors (3ème année), si je défile avec la couronne (ce que je pense ne pas faire, faut pas déconner) des photos circuleront et vous pourrez vous foutre ouvertement de ma geule.

mercredi 30 septembre 2009


Salut la Bande à Picsou,

Désolé du manque d’activité blogesque, ma vie ne doit pas être intéressante au point de poster 50 histoires par jour haha.

Tout se passe bien ici, je suis encore un peu trop habitué au rythme Français et j’ai la fâcheuse habitude de rater quelques cours, rien d’alarmant.

Ca y’est je suis fier, moi aussi j’ai attrapé la Grippe Porcine, Yay ! Rien d’alarmant, j’ai passé la majeure partie de mon dernier week end dans ma chambre avec 3 plaquettes d’Ibuprofène, mon oreiller et mon I-pod, exaltant.

Le week end dernier était un peu « too much », une fille fêtait ses 20 ans, une bonne partie du campus s’est rameuté dans sa chambre, et ça a tourné en grosse soirée, vendredi et samedi (certains cadavres n’ont pas décollés du vendredi soir au dimanche matin, haha….. Hum bon c’était moi) . Les Américains adorent les jeux de boissons (sans parler de leur addiction à la bière), laissez moi donc vous présenter les deux favoris :

-Le flipcup : On joue avec deux équipes, le but du jeu étant de réussir à vider les verres remplis à moitié de bière le plus rapidement possible. Les deux premiers joueurs de chaque équipe trinquent, puis vident leurs verres, on doit ensuite poser le verre (en plastique hein) sur le rebord de la table, et arriver à le retourner avec un doigt afin qu’il retombe sur l’autre face, lorsque vous avez réussi la personne après vous doit faire la même chose et ainsi de suite jusqu’à ce que toute l’équipe en est terminé. Ca n’a pas l’air de dire grand-chose là comme ça mais c’est rigolo. Surtout après plusieurs parties.

-Le beer pong : Le ping-pong bière en gros. On joue deux contre deux, on aligne 5 verres remplis de bières (encore et toujours….) devant nous, et l’équipe à l’autre bout de la table doit réussir à lancer une balle de ping pong dans un des verres afin que vous vous en délectiez, et très certainement le vomissiez plus tard (note pour les sceptiques : je n’ai pas vomi, je me contrôle quand même, puis je suis Français hein, j’ai une réputation à tenir ici)

On a joué notre premier match de foot jeudi dernier contre une équipe de lycée de Maryville. C’était pas très drôle parce qu’on a gagné 11 à 1. Mais ça nous a quand même permis de passer un bon moment et de réaliser qu’on pouvait faire quelque chose de sympa avec cette équipe. Le prochain but est de récolter de l’argent auprès du College pour pouvoir jouer des matchs dans d’autres états contre d’autres équipes similaires. Ce qui est moins drôle c’est qu’on s’est fait virer du terrain de foot hier et jusqu’à nouvel ordre parce qu’ils n’aiment pas le statut « indépendant » de notre équipe, oh et aussi parce que les joueurs de Football Américain veulent l’utiliser de temps en temps, je vous avez déjà dit que c’était une religion ici ?

Vendredi dernier on a été invité à une soirée près de Knoxville. Bon là encore je me suis cru dans un film, décidemment…..Enorme maison près d’un lac, avec des docks, pontons et un grand terrain qui va bien. Ils avaient installés une scène de concert près de l’eau et les gens dansaient (et criaient, beaucoup même) sur les pontons ou sur la pelouse à proximité, c’était bien sympa. Le groupe qui jouait était composé d’amis du College, ils ont joués de tout des Beatles à Radiohead, un grand moment ! Néanmoins je dois dire que la soirée a perdu le contrôle lorsque j’ai vu le père (60 ans) de la personne qui organisait la soirée débarquer avec une voiture mini golf et 4 filles debout sur le toit qui hurlaient et lançaient des bières (ça fait déjà 100 fois que je l’utilise, mais croyez moi ici c’est tout ce qu’ils connaissent).

Oh, le Dimanche je suis allé à un concert à Ashville. Ashville est une ville de Caroline du Nord, 2h30 de voiture à peu près (notez que pour les Américains ça reste une petite distance et qu’ils conduisent aisément plus de 4h00 sans broncher). Je me suis cru en Europe et ça m’a fait du bien. Ville très artistique, le style, les cafés, les restaurants et des musiciens partout dans la rue. La salle de concert « Orange Peel » ressemblait relativement à l’Akwaba (pour les Sudistes, sisi la famille), et le son bien que très psychédélique était sympa.

Tiens hier soir j’ai cuisiné un Rougail Saucisse (big up la Réunion), bon je sais pas si c’était vraiment réussi mais ça a eu le mérite d’attiser la curiosité de la plupart des Asiatiques et Américains.

Sinon j’ai rencontré quelqu’un, et ouais. Mais comme toujours avec moi c’est compliqué, mais on ne va pas me changer maintenant……on passe du bon temps néanmoins.

J’ai conscience que cette édition est relativement courte, mais c’est pas vous qui écrivez hein !

Des baisers

Photo: une photo d'un des bâtiments du campus