mercredi 2 décembre 2009



Thanksgiving est sans aucun doute mon point de ce premier semestre. Je cherchais l’Amérique, la culture, les traditions, les clichés familiaux et les quartiers à la « Maman j’ai raté L’Avion » (Ahhhh M6 et ces films de Noël), j’ai tout trouvé en Decatur, Alabama chez la famille Warner.

Petit point historique rapide (sinon c’est pas drôle) : Thanksgiving célèbre l’arrivée de la première expédition de « pilgrims » (pionniers) qui ont établis la première vraie colonie Américaine, naviguant d’Angleterre à Plymouth, Massachussetts, à bord du très fameux Mayflower.
Cette fête nationale, qui est autant voir plus importante que Noël, est consacrée aux réunions familiales et à l’échange de « remerciements » (d’où le Thanksgiving) , où on se montre reconnaissant envers ces ancêtres qui ont permis la création des USA et l’immigration hispanique post 1980 (parler Espagnol aux USA est plus que bonus, on trouve beaucoup de chaînes de télés dans la langue ainsi que des publicités un peu partout. Oh et Indien si vous voulez prendre un taxi ou acheter un pack à la station essence). On mange d’ailleurs la dinde car elle faisait partie des premiers animaux comestibles trouvés sur place.
C’est donc un « big deal » ici, les vacances sont généralement rares, mais il est commun de prendre quelques jours de congés pour Thanksgiving afin de se réunir en famille. Et généralement il s’agit pas des 6 heures de trajet Avignon-Paris mais plutôt des 5 jours de bagnole entre New York et Los Angeles. La plupart des institutions et des magasins (non je déconne c’est toujours ouvert 24/24, on ferait quoi sans Walmart ?) ferment pour 5 jours, du mercredi au dimanche, et tout le monde prend la route ou l’avion.

Bref, notre joyeuse équipe était composée d’une Coréenne, une Ouzbékistanaise, un Hollandais, un Vénézuelien (j’ai un doute sur l’orthographe, mais ça va pas me tuer), un Français (mais qui est ce donc ?) et notre ami Américain, Matt, dont la mère était bien contente d’organiser un sommet des Nations Unies en son domicile.

Le break commençait le Mardi, 12h00, autant vous dire qu’à 12h15 on avait décarré.

Il faut compter à peu près 4 heures de route entre Knoxville et Decatur, dans le nord de l’Alabama. On me prend pas pour un con deux fois, et cette fois c’est pas moi qui me suis tapé le trajet à côté de la vitre cassée (cf. la voyage à Chicago et le billet précédent). Petit point intéressant, les feux d’artifice sont interdits dans l’état du Tennessee, ne me demandez pas pourquoi, par contre il est autorisé d’abattre n’importe quel arbre qui n’est pas une propriété privée ou fédérale, bref. On trouve alors à la frontière entre le Tennessee et l’Alabama des dizaines de magasins vendant le produit, l’autoroute est bordée de panneaux lumineux et flashant ventant les mérites explosifs de chaque produits, jolie image.

Quelques petites chansons, des cigarettes et des jeux débiles et nous voilà arrivés en Alabama. Les Warner font partis de ces gens très rares avec le cœur sur le main, et une hospitalité hors du commun. Tout nous a été proposé, nous n’avons payé pour rien, on se sentait à la maison, et c’est bien ce qu’ils voulaient. Encore une fois cliché très appréciable de la parfaite maisonnée Américaine, le drapeau sur le perron, l’intérieur cossu et la moquette partout, très relaxant.

Lendemain midi, repas dans un des 10 meilleures Barbecue Diner du pays. Bienvenue en Alabama, de la country dans le restaurant, des casquettes et des vêtements couleur camouflage. Le résultat était délicieux par contre, une énorme pomme de terre ouverte en deux avec à l’intérieur différents types de fromage et du bœuf, beaucoup.
On en a ensuite profité pour s’arrêter au supermarché acheter tout ce qu’il fallait pour le lendemain. La tradition pour Thanksgiving veut que chaque personne cuisine quelque chose et participe au diner, donc l’idée était que chacun de nous cuisine quelque chose de notre pays. Bon j’ai choisi les crêpes, pas bien dur vous me direz mais tout le monde a « kiffé sa race ».
On a eu affaire à la bonne tradition Américaine des parties de foot dehors, ou de frisbee, avec la mère qui nous apporte des snacks et des boissons, et qui prend des photos. La famille a une importance démesurée ici. L’ambiance est chaleureuse, accueillante et traditionnelle. Les films ne mentent pas, c’est bien ça l’amérique.

Le jour J est arrivé le lendemain, levé 8 heures pour commencer la préparation de la Dinde et de tous les plats (note pour le prochain, ne pas se réveiller avec une gueule de bois). Toute la journée était donc consacrée à la réunion familiale (oui encore et toujours) avec les habituels jeux et prises de photos.
Je n’ai très certainement jamais autant mangé de ma vie, la photo le prouve. Chaque étudiant international a cuisiné un repas de son propre pays. J’ai frisé l’orgasme avec une crêpe au nutella.

Le lendemain, on en a profité pour aller visiter le musée de la Nasa dans une ville proche, qui était la base de construction pour la plupart des fusées des missions Appollo, en particulier celle d’Armstrong.

J’ai découvert l’Alabama et les traditions profondes Américaines avec succés le lendemain. Tout le monde s’est levé, et on est s’est rendu chez un cultivateur de sapins européens (parce que les Américains ils sont moches, normal.). De là ils nous fournissent une scie et on s’aventure parmi la plantation pour trouver et couper notre propre arbre de Noël. Sympa comme moment.
Et hop, 30 minutes de voiture plus tard à travers les champs et forêts vertes de l’état, et on se retrouve dans un endroit au film « Le village » (pour ceux qui l’ont vu, sinon c’est pas grave, vous avez rien manqué), dans une communauté Amish. Et oui ils sont bien réels, les petites filles jouent au cerceau dans le jardin en portant des robes 18ème et des foulards pour cacher leurs cheveux. A la Mami Nova quoi.
L’attraction locale est la pâtisserie traditionnelle qui fournit quantités de produits organiques, et honnêtement, c’est vraiment bon. Après s’être fait bénir par la caissière (merci je me suis senti plus pure quand je me suis attaqué au kilo de chocolat), on est reparti pour la maison.
Petit CD de chants de Noël (oui Maman y’a pas que toi qui fait péter le classique chaque année), 3 sapins (un dehors, et deux dedans au cas où t’ai pas compris que c’était Noël), 5 boîtes de décorations et 2 boules cassées plus tard (cela s’applique tant à l’objet qu’à l’organe masculin), la maison est décorée selon la parfaite petite tradition américaine.

Enfin bref, ce Thanksgiving était magique et m’a fourni certainement le meilleur souvenir Américain que j’ai eu pour l’instant (excepté la bière à 1 dollar et les shots de tequilla à 2 dollars dans un bar New-Yorkays, mais bizarrement je m’en souviens pas très bien).

Maintenant c’est la semaine suicide, 3 DMS et 3 examens finaux, donc les aventures chocolatée s’arrêtent pour ce semestre.

Je garde de ce premier semestre (qui s’achève mercredi prochain) un bon souvenir. Beaucoup de travail, pas mal de voyages, de belles rencontres et des litres de bières. Même si ils pourront certainement pas lire ça (faut dire que le Français c'est pas évident comme langue hein), je suis reconnaissant envers tous ceux qui ont fait preuve d'une hospitalité et d'une générosité incroyable à mon égard.

Ce sera le dernier billet pour cette année, et je vous donne rendez vous pour de nouvelles aventures Américaines en Janvier, avec entre autre un road trip de Chicago à Los Angeles, en compagnie d'une petite blonde que la plupart d'entre vous connaissent bien.

Merci les USA !

1 commentaire:

  1. Love it mon fils... qu'est ce que j'ai aimé cette tranche là !! J'attends avec impatience Noel pour encore plus de des détails. bisous. Maman
    Ps : au fait c'est qui la petite blonde ?? :))

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